Récit d’une nuit d’angoisse devant le 17, rue de Tivoli effondré
Le 17 rue de Tivoli s'est effondré durant la nuit du 8 au 9 avril, entraînant partiellement dans sa chute ses deux voisins. Sur place, l'incompréhension le dispute aux souvenirs traumatiques du drame de la rue d'Aubagne. À pied d'œuvre, les autorités craignent cette fois encore des décès.
Il est autour de 0 h 40, dans la nuit du 8 au 9 avril, lorsqu’une explosion retentit, suffisamment puissante pour faire sursauter de la Plaine aux Réformés. Un bruit comme aucun autre, assez puissant, assez choquant pour que les voisins sortent de chez eux, viennent de loin pour comprendre.
À l’épicentre, c’est la rue de Tivoli. À son angle avec la rue Abbé-de-l’épée, une épaisse couche de poussière. Le sentiment général d’inquiétude est vite confirmé : le 17, rue de Tivoli s’est effondré cette nuit, emportant avec lui une partie de ses deux voisins, le 15 d’un côté, le 19 de l’autre. Le décor glace le sang, tant il fait revivre la page la plus douloureuse de la ville ces dernières années : les décombres, le gris, le son des toux qui répondent à la fumée qui s’échappe abondamment. Le souvenir du drame mortel de la rue d’Aubagne en tête, les Marseillais présents sont abasourdis, mais chacun semble mesurer la gravité possible du décor. Un immeuble a disparu, devenu un amoncellement de gravats fumants, sous lesquels on a peur de retrouver un ami, un voisin, un autre Marseillais, une autre Marseillaise.
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