La procession, qui prend son élan depuis l'église, est un temps fort de ce pèlerinage de Sainte Sara pour la Communauté gitane
archives N.V
C'est le grand jour. Celui que beaucoup espèrent plus de 11 mois dans l'année. Le pèlerinage de sainte-Sara, la grande communion autour du symbole de la foi de tout un peuple. "On n'est pas dans le folklore même si pour les touristes le pèlerinage, c'est un peu exotique. Nous sommes bien dans la ferveur" expliquait hier devant l'église des Saintes un membre de la communauté tsigane arrivé jeudi. "Les temps sont durs pour nous. Certains s'endettent pour faire ce pèlerinage" confie à son tour Yohan Salles, président régional de l'Union française des associations tsiganes (Ufat).
Preuves de cette foi qui conduit chaque année ce peuple migrateur vers un seul point de convergence: les baptêmes. Samedi, une quinzaine a été célébrée en l'église du village. "Souvent par des curés venant tout exprès des paroisses où résident les fidèles. Être baptisé aux Saintes, c'est pour eux quelque chose de très fort" souligne le père Thierry-François de Vregille. Peu d'adultes et essentiellement de jeunes enfants ont ainsi été bénis. Curé des Saintes-Maries depuis une douzaine d'années, l'ecclésiastique ne cesse de s'émerveiller devant cet élan populaire. "Il y a vraiment beaucoup de ferveur. On peut s'en rendre compte lors de veillées de prière, l'église est toujours pleine."
La Provence du 24.05.2010
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