Publié le samedi 17 juillet 2010 à 10H19 -La Provence -
N'étant pas classée "station balnéaire", la ville n'a pas droit à l'aide de l'État.
"L'été, seules les stations balnéaires bénéficient d'effectifs policiers supplémentaires pour sécuriser leurs plages", résume Pascal Lalle, directeur départemental de la sécurité publique. Des communes comme Arcachon, La Rochelle, Sète, Antibes, Cannes, Juan-les-Pins ont droit chaque été à des renforts de fonctionnaires venus de départements moins touristiques.
Marseille n'a droit qu'à une compagnie de CRS (venue de région parisienne cette année), pour réaliser des contrôles routiers sur le littoral. Pour le reste, notamment pour veiller sur les plages et l'ensemble de la rade (contrôles en mer compris), la cité phocéenne doit compter sur ses propres forces. Autrement dit : "déshabiller" les commissariats pour "habiller" le bord de mer. "Cet été, une centaine de policiers, formés et volontaires, assurent le dispositif de sécurisation des plages", détaille Pascal Lalle. C'est autant de fonctionnaires en moins pour assurer le maintien de l'ordre dans les quartiers. Et si le directeur de la Sécurité publique assure que "toutes les missions continuent d'être assumées", il reconnaît que "les commissariats sont nécessairement amenés à prioriser leurs interventions".
On l'a compris, ces étés sur tous les fronts ne sont pas de tout repos pour les policiers marseillais. Et les effets de la plage se poursuivent jusqu'à l'automne, "quand tous les fonctionnaires qui ont travaillé en juillet et août prennent leurs congés", soupire un officier confronté chaque année au casse-tête des plannings de rentrée. Avec environ 3 000 fonctionnaires en poste, Marseille est déjà relativement mal dotée en policiers, compte tenu de sa superficie et de sa sociologie. Le classement en zone balnéaire, réclamé par Pascal Lalle, avec le soutien du préfet de région et de police, permettrait d'obtenir en été une trentaine d'hommes supplémentaires.
Sophie MANELLI
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