Depuis quelques jours, les voûtes du tunnel National donnent envie aux promeneurs de lever la tête. De nouvelles fresques géantes ont poussé le long des murs sous la voie ferrée de Saint-Charles (1er).
Alors que la gare est vouée à connaître une grande restructuration à l’horizon 2035, la Métropole Aix-Marseille-Provence a décidé de faire appel à l’association Méta 2 et à la Friche la Belle de Mai pour réaliser, aux abords de celle-ci, un grand parcours d’art urbain. Objectif : changer le regard sur le quartier, valoriser les espaces publics et embellir les rues dès aujourd’hui.
Une diversité de styles artistiques
Lancé en novembre 2023, l’appel à manifestation d’intérêt (AMI) a conduit à la sélection de sept artistes sur plus de 150 candidatures reçues. Le jury était composé de la Métropole Aix-Marseille-Provence, de la Ville de Marseille, de la Friche la Belle de Mai, de Juxtapoz, Familles en Action et Maquis-Art, ainsi que de la SNCF, propriétaire des murs.
L’ambition affichée est de « représenter une diversité de styles artistiques issus du graffiti et de l’art urbain, et veiller à la juste représentation des artistes femmes », précise l’association Méta 2 sur sa page Facebook.
Parmi les street-artistes retenus, on retrouve Abys, qui se distingue par ses compositions vivantes et colorées, Scaf One, passionné d’anamorphose, ou encore Mdangelo qui utilise son art comme un « super pouvoir » pour dénoncer les injustices.
Mais aussi Lady.K, dont l’esthétique féminine casse les codes de l’univers du graffiti, Snake, spécialiste du symbolisme figuratif et Nyota, dont le thème de prédilection sont les portraits hyper réalistes.
Une grande fresque participative
L’artiste Jordan Harang, alias Russ, a quant à lui été choisi pour mener un chantier participatif avec les habitants du quartier, en partenariat avec l’ADDAP 13 et Familles en Action. Une grande fresque a été co-réalisée en quatre jours le long de la rue Honnorat qui monte à la gare depuis le boulevard National.
Des ateliers de pratiques artistiques autour de l’univers de chaque artiste sélectionné et des balades à la découverte de l’art urbain ont également été proposés.
Une attention particulière a été portée aux jeunes les plus vulnérables et les plus éloignés de la vie publique dans un souci d’inclusion. Ce volet participatif a réuni en tout plus de 170 participants, issus notamment des écoles et collèges alentours.
La réalisation de l’ensemble des oeuvres, sous le tunnel National et sur la rue Honnorat, a quant à elle nécessité trois semaines de chantier et près de 140 heures de travail.
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