« Péril sur la ville » : à Marseille, un quartier populaire en voie de disparition
Philippe Pujol, prix Albert-Londres 2014, filme un été dans l’un des
faubourgs les plus pauvres de France, où l’entraide et le lien social
sont forts.
ARTE - MERCREDI 24 JUIN À 22 H 50 -DOCUMENTAIRE
Troisième
arrondissement de Marseille, quartier Saint-Mauront, à la lisière de
celui de la Belle-de-Mai. La rue du Jet-d’Eau porte bien son nom : pour
se soulager des chaleurs écrasantes, les habitants y ouvrent parfois les
bouches à incendie.
Kader, Elisabeth et ses petits-enfants Louis et Daniel, Emilia, le père Vincent, madame Tabet, Zineb, Nour, Annie ou Maria habitent ici, dans l’un des quartiers classés parmi les plus pauvres de France
(rapport de l’observatoire des inégalités, juin 2019).
« Dans les années 60, c’était le paradis, explique Maria, ancienne du quartier. Maintenant, on est dans la merde. Excusez-moi, mais j’en peux plus. »
Kader a bien quarante ans de moins, mais apporte de l’eau à son moulin : « J’étais en prison dans une cellule, c’était mieux que ce que les gens vivent [ici]. »
Kader, Elisabeth et ses petits-enfants Louis et Daniel, Emilia, le père Vincent, madame Tabet, Zineb, Nour, Annie ou Maria habitent ici, dans l’un des quartiers classés parmi les plus pauvres de France
(rapport de l’observatoire des inégalités, juin 2019).
« Dans les années 60, c’était le paradis, explique Maria, ancienne du quartier. Maintenant, on est dans la merde. Excusez-moi, mais j’en peux plus. »
Kader a bien quarante ans de moins, mais apporte de l’eau à son moulin : « J’étais en prison dans une cellule, c’était mieux que ce que les gens vivent [ici]. »
Logements insalubres et vétustes
Propreté,
insécurité, réhabilitation du quartier, marchands de sommeil…, les
problèmes relevés par le CIQ s’empilent. Surtout, la
plupart des commerces ont disparu et les logements sont devenus
insalubres et vétustes, comme en témoigne l’effondrement de deux
immeubles rue d’Aubagne en novembre 2018, faisant huit morts.
Un
projet de voie à double sens, imaginé par la Mairie pour désengorger la
butte Bellevue, n’a pas la faveur des habitants, qui craignent de voir
leur quartier-village rayé de la carte et remplacé par des grandes
avenues et des tours, pour le bonheur des promoteurs immobiliers. « Ces projets d’aménagements, on les fait avec vous », s’efforce de convaincre la Maire de Secteur du 3e arrondissement.
En face, des habitants sceptiques l’interrogent sur son pouvoir réel de décision.
En face, des habitants sceptiques l’interrogent sur son pouvoir réel de décision.
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