La Ville de Marseille a racheté le site à la congrégation des Sœurs Victimes du Sacré Cœur de Jésus. Confié à l’association Juxtapoz, il est en train d’être transformé en résidence pour les artistes.
L’endroit se situe dans une obscure ruelle, où foisonnent les maisons mitoyennes. Mais franchir les portes de l’ancien couvent de la rue Levat (3e), c’est être transporté en pleine campagne. « Le lieu a été découvert. Avant, les sœurs vivaient en totale autarcie », raconte Lisette Narducci, maire PRG du 2e secteur de Marseille. Racheté en 2016 par la Ville pour 2,2 millions d’euros, il est en train d’être converti en pépinière d’artistes par l’association culturelle Juxtapoz.
« Le projet, dans un lieu fou, ne se refuse pas », s’exclame Karine Terlizzi, la présidente de l’association. Avec son équipe et une bonne dose « d’huile de coude », elle rénove cet endroit, non atteint par la modernité. « On n’a toujours pas l’électricité aux premier et deuxième étages », s’amuse Karine Terlizzi. La Ville a mis le lieu à la disposition de Juxtapoz pour trois ans. « C’est un modèle économique qui fonctionne », souligne-t-elle. Déjà, des artistes ont commencé à s’installer. Le collectif d’art numérique Deleterre a pris ses quartiers dans l’ancien étable, les designers de mobilier les Marsiens se sont appropriés le lavoir, « ils se sentent déjà comme chez eux », se réjouit la fondatrice de l’association. Au total, quarante personnes seront accueillies entre ces murs.
Le projet s’inscrit dans l’opération « Quartiers Libres Saint-Charles- Belle de Mai ». Il s’agit de raccrocher un secteur encore trop excentré par rapport au centre-ville, explique Laure-Agnès Caradec, adjointe LR au maire déléguée à l’urbanisme et présidente d’Euroméditerranée. « La Friche Belle de Mai n’est pas totalement appropriée par le quartier », regrette Solange Biaggi, adjointe LR au maire chargée du commerce. « Mais la culture, c’est elle qui crée le lien social », poursuit-elle. Il n’y a aucune concurrence entre les deux pôles culturels, promet Karine Terlizzi.
Le bâtiment est situé sur un terrain de 17 000 m². La Ville s’apprête à lancer un appel à projets pour s’en occuper. « Il va y avoir une appropriation progressive du jardin en lien avec l’activité de Juxtapoz », assure Laure-Agnès Caradec. Là où personne ne s’avance en revanche, c’est pour dire quand le public pourra lui aussi découvrir le lieu. « On va l’ouvrir progressivement à tous, le temps de l’adapter aux normes de sécurité », complète Karine Terlizzi.
Les locaux sont mis à disposition des artistes pour 7 euros le m². Un loyer très modéré afin que les contraintes financières entravent leur création le moins possible. La pépinière d’artistes va permettre d’attirer des talents marseillais mais aussi nationaux et internationaux. Anne-Marie d’Estienne d’Orves , adjointe LR au maire déléguée à la culture, se projette : « On a les yeux rivés vers Manifesta en 2020. »
Le caractère temporaire du projet pose la question du devenir du site. Lisette Naducci fourmille d’idées. Elle imagine une bibliothèque ou bien un musée dédié à Saint-François d’Assise. Son seul impératif est « qu’on conserve cet espace pour les habitants ». Une manière de décourager les velléités des promoteurs immobiliers qui louchent sur le lieu. On ignore si Dieu veille toujours sur l’ancien couvent de la rue Levat mais il semblerait que Juxtapoz s’en charge.
« Le projet, dans un lieu fou, ne se refuse pas », s’exclame Karine Terlizzi, la présidente de l’association. Avec son équipe et une bonne dose « d’huile de coude », elle rénove cet endroit, non atteint par la modernité. « On n’a toujours pas l’électricité aux premier et deuxième étages », s’amuse Karine Terlizzi. La Ville a mis le lieu à la disposition de Juxtapoz pour trois ans. « C’est un modèle économique qui fonctionne », souligne-t-elle. Déjà, des artistes ont commencé à s’installer. Le collectif d’art numérique Deleterre a pris ses quartiers dans l’ancien étable, les designers de mobilier les Marsiens se sont appropriés le lavoir, « ils se sentent déjà comme chez eux », se réjouit la fondatrice de l’association. Au total, quarante personnes seront accueillies entre ces murs.
Le projet s’inscrit dans l’opération « Quartiers Libres Saint-Charles- Belle de Mai ». Il s’agit de raccrocher un secteur encore trop excentré par rapport au centre-ville, explique Laure-Agnès Caradec, adjointe LR au maire déléguée à l’urbanisme et présidente d’Euroméditerranée. « La Friche Belle de Mai n’est pas totalement appropriée par le quartier », regrette Solange Biaggi, adjointe LR au maire chargée du commerce. « Mais la culture, c’est elle qui crée le lien social », poursuit-elle. Il n’y a aucune concurrence entre les deux pôles culturels, promet Karine Terlizzi.
Le bâtiment est situé sur un terrain de 17 000 m². La Ville s’apprête à lancer un appel à projets pour s’en occuper. « Il va y avoir une appropriation progressive du jardin en lien avec l’activité de Juxtapoz », assure Laure-Agnès Caradec. Là où personne ne s’avance en revanche, c’est pour dire quand le public pourra lui aussi découvrir le lieu. « On va l’ouvrir progressivement à tous, le temps de l’adapter aux normes de sécurité », complète Karine Terlizzi.
« Un véritable lieu de vie »
Elle se donne six mois pour remplir cette « cité d’artistes ». Si Juxtapoz gravite autour de l’art urbain contemporain, l’endroit est ouvert à toutes les candidatures, y compris pour servir de locaux administratifs. L’association avait déjà ouvert une résidence d’artistes dans l’ancienne école Saint-Thomas d’Aquin (6e). « Sans le vouloir, on a créé un véritable lieu de vie », se souvient Karine Terlizzi qui espère réitérer cette expérience.Les locaux sont mis à disposition des artistes pour 7 euros le m². Un loyer très modéré afin que les contraintes financières entravent leur création le moins possible. La pépinière d’artistes va permettre d’attirer des talents marseillais mais aussi nationaux et internationaux. Anne-Marie d’Estienne d’Orves , adjointe LR au maire déléguée à la culture, se projette : « On a les yeux rivés vers Manifesta en 2020. »
Le caractère temporaire du projet pose la question du devenir du site. Lisette Naducci fourmille d’idées. Elle imagine une bibliothèque ou bien un musée dédié à Saint-François d’Assise. Son seul impératif est « qu’on conserve cet espace pour les habitants ». Une manière de décourager les velléités des promoteurs immobiliers qui louchent sur le lieu. On ignore si Dieu veille toujours sur l’ancien couvent de la rue Levat mais il semblerait que Juxtapoz s’en charge.
Anaïs Robert
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