Et maintenant, la Police de Propreté va sévir !

Publié le vendredi 24 avril 2009 à 11H08 (La Provence)


Ils font désormais partie du paysage. Drapés de bleu, des binômes sillonnent la ville, notamment le centre, depuis un mois.
Et ces 34 agents de la propreté, mis en place par la communauté urbaine, pourraient être vite redoutés du peuple marseillais. Car la période de prévention passée, ils vont commencer à mettre les PV.

"Pendant un mois, on a fait de l'information auprès des Marseillais", explique Christiane Argy qui dirige cette police de la propreté. Et les agents se sont contentés de mettre en garde, adressant près de 443 avertissements dans le 1er arrondissement pour environ 1300 dans toute la ville.

Les agents traquent tous les "champions" de l'incivisme : ceux qui jettent des papiers en dehors des poubelles, ceux qui laissent leur chien se soulager au coin de la rue, ceux qui laissent leur mégot se consumer sur le trottoir, mais aussi les commerçants qui ont tendance à encombrer les conteneurs avec leurs montagnes de cartons . "Quand on voit un débordement, on essaie de savoir qui est responsable. Et quand la personne est identifiée, on lui demande de s'abonner à une redevance spéciale."

Autrement dit, les commerçants, dont les déchets dépassent les 120 litres/jour, peuvent se faire installer un conteneur dont le volume correspondra à leurs besoins, sachant qu'il leur en coûtera 16,40€ par mètre cube. Manifestement, si l'on en croit le premier bilan, les commerçants acceptent le contrat. "En un mois, poursuit Christiane Argy, nous avons réalisé 100 abonnements. Ce qui est beaucoup. Car avant que la police de la propreté ne soit mise en place, on en obtenait cinq en un trimestre."

La police de la propreté va poursuivre son enquête de terrain pour savoir à quels commerçants proposer la redevance spéciale.

Mais, à partir du 25 avril, elle fera preuve de beaucoup moins de clémence auprès des Marseillais qui devront mettre la main à la poche (35€ l'amende) s'ils prennent encore un malin plaisir à souiller la voirie."La rue n'est pas une poubelle. Les gens n'en ont pas conscience. Mais ce qui estétonnant quand on les surprend, c'est qu'ils ne nient pas. Contrairement à leur réaction quand on les sanctionne pour une faute au volant, là ils ne protestent pas."

Les agents devant passer à l'acte, l'avenir dira si les Marseillais sont vraiment dociles. Et on devrait également savoir si la police de la propreté sera étendue à d'autres communes. Car, d'Allauch à Marignane, en passant par Septèmes, Marseille Provence Métropole gère 18 villes qui ont peut-être besoin qu'on brandisse la menace du PV au-dessus de certaines têtes dures.