samedi 17 février 2024

Insécurité aux abords de la porte d'Aix

 Un collectif d'étudiants a manifesté vendredi 16 février en marge du conseil municipal de Marseille pour dénoncer une insécurité grandissante porte d'Aix. Beaucoup expliquent venir la boule au ventre.

"On en a marre." À Marseille, les étudiants des écoles situées dans le quartier de la porte d'Aix sont à bout. Insalubrités, seringues au sol, vitres cassées voire agressions: ils dénoncent une insécurité grandissante depuis plusieurs mois.

Certains d'entre eux sortent même par les sous-sols pour ne pas avoir à traverser la porte d'Aix la nuit tombée.

"Au début d'année, j'essayais de venir tous les jours de 8 heures à 18 heures, aujourd'hui je pars vers 16 heures. Je n'ai plus trop envie d'aller en cours. Dès que je sors je me sens en danger, pas bien", témoigne Arnaud au micro de BFM Marseille Provence.

"Ils sont là à traîner toute la journée, laisser des déchets. On a une dame de ménage qui s'est fait agresser par l'un des individus en bas", ajoute de son côté Youssef.

"On passe par plusieurs points de deal"

La situation inquiète particulièrement un collectif d'étudiants qui a lancé une pétition en janvier pour alerter les pouvoirs publics. Une manifestation a également été organisée ce vendredi 16 février en marge du conseil municipal de Marseille.

"On a amené des seringues avec nous pour les donner aux élus pour qu'ils puissent témoigner de ce que nous vivons. On est là pour les interpeller et leur faire prendre conscience de la réalité que nous vivons à la porte d'Aix", explique Alexandre, membre du collectif.
Marseille: les étudiants de la Porte d'Aix mobilisés pour dénoncer l'insécurité grandissante

"Depuis quelques mois, la situation se dégrade. On retrouve de plus en plus de seringues devant notre bâtiment. Les trafiquants de drogue sont toujours là, plusieurs points de deal sont observés entre la station de métro et notre établissement. Pour entrer dans notre établissement, on passe par plusieurs points de deal, on enjambe les seringues. Certains étudiants se font agresser, voler leur téléphone", énumère-t-il.

Des rondes des forces de l'ordre

De son côté, la préfecture de police des Bouches-du-Rhône assure que les forces de l'ordre font des rondes régulièrement et procèdent quotidiennement à des interpellations.

"Il y a une présence renforcée et plus visible des policiers de la division centre dont la nouvelle unité est chargée du contact avec les commerçants et les riverains. (...) Des contrôles accrus avec la présence régulière de la police aux frontières", indique la préfecture de police.

Mais pour Alexandre, qui a manifesté ce vendredi matin, "la présence policière malheureusement ne suffit pas".



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