vendredi 16 février 2024

Association AMISC - St.Mauront (La Provence)

 Marseille

Le local d'une association d'aide alimentaire ainsi que l'église de Saint-Mauront attenante ont été visités dans la nuit de mardi à mercredi. Les voleurs ont pris comme butin un objet sacré en argent et de la viande congelée.

Ils ne craignent apparemment pas la honte. Dans la nuit de mardi à mercredi, "deux hommes et un ado qui faisaient le guet" ont été aperçus aux abords de l'église de Saint-Mauront (3e) par un voisin alors à sa fenêtre, peu avant le cambriolage de celle-ci et du local associatif dont elle a l'usage pour des dons alimentaires aux nécessiteux. Même si le curé en charge des offices dans cette église l'assure, "les lieux ont été respectés", le vol dans le tabernacle du ciboire à hosties, en argent et en laiton, lui semble "désolant". Il a d'ailleurs prévu de porter plainte ce mercredi après-midi.

Second cambriolage en quatre mois

L'église de Saint-Mauront a déjà connu un tel vol en novembre 2023. "Ils avaient pris les cageots à bananes. Cette fois, à part le ciboire que je trouvais par ailleurs magnifique, ils ont pris le micro-ondes acheté il y a un mois, une grande partie de la viande congelée destinée aux dons alimentaires, et l'argent de la caissette devant Notre-Dame de Fatima (du nom de la ville portugaise où est apparue Marie dans la liturgie cap-verdienne, NDLR), soit une vingtaine d'euros", précise  Michel Azoulai, par ailleurs ancien employé de la police judiciaire à Paris.

Un "gamin" qui a servi d'ouvreur ?

"Au premier cambriolage, je me disais que c'était l'œuvre d'ados. Ils étaient passés par une toute petite trappe sur le toit. Cette fois, je ne sais pas. Je ferme le portail vers 20h et comme il n'est pas fracturé, je pense qu'un ado s'est faufilé dans mon dos lorsque je fermais, avant d'ouvrir à des complices plus âgés", soupçonne le curé. A partir de là, ils ont fracturé la porte donnant accès à l'église en cassant la vitre, pour passer la main à travers et ouvrir de l'intérieur. En retournant le contenu des tiroirs d'une commode, ils trouvent un jeu de clés, le sésame de la caisse aux dons.

"Nous sommes une paroisse dont l'association vit de pas grand-chose. Quelques dons de l'Armée du salut, de la Banque alimentaire et des grandes enseignes, c'est tout. L'essentiel de nos fidèles est issu de la communauté cap-verdienne, des gens pieux, pauvres même si très travailleurs. J'imagine que pour aller jusqu'à voler leurs petits dons à l'Eglise, il faut être très pauvre soi-même", suppose le curé.

Ce dernier promet de ne rien lâcher, organisant des rendez-vous avec d'autres associations pour continuer à distribuer des colis alimentaires dans le quartier de Saint-Mauront.


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