mardi 13 novembre 2012

Des Familles Roms investissent la Caserne Cardot à Plombières


Le Boulevard de Plombières, déjà appelé "le Boulevard des Roms" ne faillit pas à sa réputation.

En effet :

"Un collectif d'associations a réquisitionné lundi à Marseille, à l'initiative d'Emmaüs, une ancienne caserne de gendarmerie abandonnée depuis plusieurs années, pour reloger des familles Roms, a-t-on appris auprès d'Emmaüs.

Une trentaine de Roms, dont une dizaine d'enfants, étaient présents sur les lieux dans l'après-midi, occupant l'un des bâtiments, a constaté un journaliste de l'AFP. Ils avaient quitté en début de matinée la paroisse de la Belle de Mai, située dans le même arrondissement (3e), où ils avaient trouvé refuge fin octobre, chassés de leurs campements par une forte tempête.

D'autres familles sont attendues mardi dans cette caserne désaffectée, qui devrait donc accueillir au total 80 personnes, selon Anne Issler, une des responsables de la communauté d'Emmaüs à Marseille. L'eau va être rétablie et les installations progressivement remises en conformité, a-t-elle précisé.

"La ministre du Logement a solennellement promis que des réquisitions auraient lieu lorsque l'urgence s'impose. A Marseille, il y a urgence à mettre à l'abri ces enfants et leurs familles", a souligné Emmaüs dans un communiqué.

Selon les associations, l'objectif est d'"exiger de l'Etat que cette réquisition citoyenne soit décrétée réquisition légale, et que des moyens importants soient débloqués rapidement pour réhabiliter le lieu".

La police a procédé lundi à des constatations des dégradations - un mur en parpaing a notamment été cassé par les occupants pour pouvoir accéder au site - après une plainte de France Domaine, qui représente l'Etat-propriétaire.

La caserne vient d'être vendue à la municipalité en vue d'une transformation, après démolition de l'îlot, en un ensemble de logements mixtes, mais la transaction n'est pas encore effective.

"Plutôt que de mettre des millions d'euros dans ce projet, pourquoi ne pas réquisitionner ce bâtiment pour sortir les gens de l'urgence sociale, en premier lieu les Roms et ensuite les SDF", a lancé Mme Issler.

Plusieurs partis de gauche ont apporté leur soutien à l'opération, dont le Parti communiste, le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) et Europe-Ecologie-Les Verts (EELV), les écologistes rappelant qu'"il y a à Marseille environ 40.000 logements vacants".

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