Jeudi 9 janvier, la Ville tenait une première réunion d'information sur le devenir du bâtiment B, la grande tour qui domine la copropriété du Parc Bellevue à Saint-Mauront.
La maire adjointe, Samia Ghali, a acté la démolition du bâtiment.
La salle polyvalente de l’école maternelle Bellevue n’est pas tout à fait pleine pour cette réunion au débotté sur l’avenir de la tour B, en ce jeudi 9 janvier. “On va rapprocher les tables, non ?“, interroge Samia Ghali, la maire adjointe chargée des grands projets, en empoignant la table derrière laquelle les officiels sont censés prendre place. À la manœuvre, à ses côtés, Audrey Gatian, la présidente du bailleur social de la Ville Marseille Habitat, déjà en possession de 144 des 168 appartements de la tour qui domine la copropriété Bellevue et le parc Bougainville qui la jouxte.
La démolition de cet immeuble de grande hauteur est actée de longue date. Elle a même été officialisée dans la convention du projet de renouvellement urbain du grand centre-ville fin 2023. Mais, jusqu’à présent, le projet n’avait pas fait l’objet d’une information publique, ni sur les modalités de la démolition, ni sur d’éventuelles alternatives à celle-ci. “Je vais être très claire avec vous, pose la maire adjointe, les deux mains en avant. La situation est complexe. Vous habitez un immeuble qui a le statut IGH [immeuble de grande hauteur], vous avez trop d’étages. La loi nous oblige de démolir les étages en trop. Marseille Habitat a travaillé sur plusieurs scénarios, mais ils nous imposent tous de reloger d’abord les habitants.”
Une étude restée confidentielle
La société d’économie mixte Marseille Habitat, historiquement présente sur le quartier depuis le tout début de sa rénovation, voici un quart de siècle, a commandé une étude sur les différents scénarios de démolition partielle ou totale de l’immeuble. “Cette étude que nous avons pu consulter, le préfet nous avait promis de la rendre publique, s’étonne Nazim Belgat, vice-président du collectif Félix Pyat. Et puis on n’a rien vu venir. Tout ce qu’on a su, c’est que la démolition était validée par l’Agence nationale de rénovation urbaine.”
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