dimanche 15 septembre 2024

Voilà où j'habite ... dans un quartier dit "prioritaire"...sur la Butte ST.MAURONT


rue du JET D'EAU/Angle rue FRANCOIS BARBINI

"C là, le point de vente"
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rue du jet d eau 


Rue du Jet d'Eau


 

samedi 14 septembre 2024

Journal Marsactu

 

“La Belle de Mai”, une BD pour rendre hommage au combat oublié des cigarettières du quartier

Interview
le 14 Sep 2024
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Dans La Belle de Mai, une bande dessinée historique sur le Marseille ouvrier du XIXe siècle, Mathilde Ramadier et Élodie Durand redonnent vie au combat féministe des ouvrières des manufactures de tabacs. Au cœur de leur lutte, la question des corps et de l'égalité.

Détail de la couverture de <i>La Belle de Mai</i>. (Editions Futuropolis)
Détail de la couverture de La Belle de Mai. (Editions Futuropolis)

La petite maison de maître domine la Belle de Mai. Au bout de l’escalier, la Cartonnerie et les toits de la Friche, puis les lignes fuyantes des voies ferrées vers la gare Saint-Charles et au loin, la Bonne Mère. Ici, il y a plus d’un siècle, des milliers d’ouvrières entraient chaque jour pour rouler cigarettes et cigares dans les manufactures de tabacs de Marseille. Depuis, les bureaux et les artistes ont remplacé les ouvrières, et la mémoire de ces travailleuses a fui en même temps que la fumée des cheminées.

Une bande dessinée, signée par Mathilde Ramadier au scénario et Élodie Durand à la mise en images, permet de redécouvrir un épisode oublié de l’histoire ouvrière de ce coin de Marseille. En 1886, les travailleuses de cette usine modèle ont entamé une grève sur le tas pour mettre fin notamment à la fouille au corps qu’elles subissaient de la part de contremaîtres phallocrates qui gagnaient trois fois leur salaire pour surveiller la précieuse marchandise.

Élodie Durand et Mathilde Ramadier, sur le perron de la Marelle, à la Belle de Mai. (Photo : B.G.)

Dans un dessin fort et épuré, parsemé d’un bleu électrique, les autrices redonnent vie à cette lutte collective et au Marseille populaire du XIXe siècle. La librairie La Réserve à bulles propose une exposition inédite des planches de La Belle de Mai – Fabrique de révolutions jusqu’au 2 octobre. À cette occasion, Marsactu est allé rencontrer les deux autrices.

Votre livre donne à voir le combat des ouvrières de la Belle de Mai, à la fin du XIXe siècle. Il est en noir et blanc à l’exception d’un bleu puissant qui le traverse. Quel est le sens de cette couleur ?

Élodie Durand : C’est ce que m’a inspiré le texte de Mathilde Ramadier et le sujet lui-même. Le bleu est partout, dans le texte, dans le paysage, avec la mer, le bleu du ciel. C’est surtout le bleu des blouses ouvrières qui en fait un symbole. J’ai choisi de l’utiliser dans la narration, pour souligner, pour clore une séquence, comme un élément dynamique, le vent, une main, un paysage…

Mathilde Ramadier : Il y a aussi une rue Bleue qui longe l’usine et qui a disparu depuis. Je crois que c’est aujourd’hui la rue Jobin qui longe la Friche la Belle de Mai. On nous a dit qu’elle était nommée ainsi justement à cause des flots d’ouvriers et d’ouvrières qui l’empruntaient le matin et le soir à la sortie des usines. Elles habitaient toutes le quartier. Le bleu qu’on a choisi d’utiliser est aussi un petit luxe que nous a offert l’éditeur puisqu’il ne fait pas partie des quatre couleurs CMJN [cyan, magenta, jaune et noir, NDLR] utilisé en imprimerie.

Et pourquoi pas le rouge, en écho aux luttes du mouvement ouvrier de cette fin de siècle ?

Élodie Durand : D’abord parce qu’il y a déjà beaucoup de BD qui utilisent le rouge en contrepoint du noir et blanc.

Mathilde Ramadier : Si on a choisi de raconter cette histoire de lutte, c’est justement parce qu’elle est faite par des femmes qui ne sont pas dans ce mouvement syndicaliste du XIXe siècle. Elles ne sont pas syndiquées. Cela se passe en parallèle de ces organisations. À l’époque, les femmes sont en dehors de ces mouvements sociaux. Elles ne sont pas considérées. Ce bleu est aussi à l’opposé du rouge. C’est un pied de nez.

Cette rue Bleue oubliée pose la question des sources que vous avez sollicitées pour réaliser ce livre.

Mathilde Ramadier : C’est né d’une résidence que j’ai réalisée en mai et juin 2018 à la Marelle, justement dans la petite maison du contremaître de l’usine Seita du XIXe. Je connaissais la Friche parce que je viens régulièrement à Marseille depuis trente ans. Je n’avais jamais écrit de livre avec une portée féministe. Cette histoire de lutte de femmes, d’ouvrières, s’est imposée à moi comme une évidence. J’ai donc fait des recherches, notamment dans les archives de la CGT à Paris, mais aussi localement et dans le Maitron, cette sorte de dictionnaire du mouvement syndical. Mais ce n’était pas du tout une bande dessinée. Plutôt un récit sous la forme d’un dialogue entre une ouvrière de cette époque et une autre, toujours ouvrière dans la même usine Seita mais dans les années 60, juste avant qu’elle ne ferme. J’étais là avec ma fille, près de ce lieu où des femmes avaient travaillé, où il y avait une crèche pour leurs enfants. J’ai eu envie de partir à la découverte de ces fantômes de l’usine. Trois ans plus tard, j’en ai parlé à mon éditeur Futuropolis, qui était très enthousiaste.

Élodie Durand : Et tu cherchais une dessinatrice qui vive à Marseille. Et moi je venais de faire Wonder, qui était déjà une histoire de lutte féminine et d’ouvrières.

Mathilde Ramadier : Ma seule crainte était que tu en aies marre de dessiner des usines (elle rit) !

Élodie Durand : Non, je n’en ai pas marre (elle rit aussi). Je me suis juste aperçue que dans les histoires que je raconte, que je sois seule ou avec un scénariste, il est toujours question d’identité, de famille et de combat. Peut-être parce que cela correspond aussi à une culture familiale où il y a des ouvriers et des combats. C’est une histoire forte, et j’ai immédiatement dit oui à Mathilde. Cela se passait à Marseille, c’était une lutte féminine. Et je suis partie avec la grande ambition de donner à voir la ville à cette époque.

Et justement, comment avez-vous trouvé des sources, cette fois-ci visuelles ?

Élodie Durand : Il a fallu que je trouve des ressources et cela n’était pas simple justement parce que cela correspond aux tout débuts de la photo. Sur l’usine même, il y avait très peu de ressources disponibles. Ou alors c’était à Paris, cela supposait de faire des allers et retours, d’obtenir des autorisations, ce qui n’est pas évident quand il s’agit d’un organisme privé. J’ai donc trouvé des ressources dans les archives municipales, dans des livres, des linogravures, des lithographies… Il a fallu que je travaille à partir de photos du début du siècle pour recomposer ce qu’était le paysage de l’époque. Par exemple, la gare Saint-Charles, qui venait d’être construite, n’avait pas encore son escalier monumental. Elle n’était pas organisée comme aujourd’hui. Il fallait donc recomposer, mais aussi inventer. C’était difficile d’être exact, mais c’était important d’être juste.

Mathilde Ramadier : Il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’une fiction. L’important est de construire un récit avec des personnages qu’on a inventés, des rues qui n’existent pas. Nous ne faisons pas un travail d’historien.

Élodie Durand : Il est important de se documenter, de comprendre le fonctionnement de l’usine. Et c’était très frustrant de ne pas avoir d’éléments sur la façon dont l’usine fonctionnait, comment elles travaillaient concrètement. D’ailleurs, on a eu cette discussion et c’est important de savoir où on s’arrête dans la recherche.

Mathilde Ramadier : La bande dessinée, comme le cinéma, est un art séquentiel. Il faut tout gérer : les costumes, les dialogues, les décors, le cadre… Mais là où, dans le cinéma, il y a une foule de métiers différents, dans la BD vous êtes une ou deux. Après, c’est aussi la force de la BD de proposer un matériau composite qui permet de suggérer.

C’est d’ailleurs une autre complexité : rendre à ces femmes, pour beaucoup immigrées italiennes, une langue qui raconte leurs origines et leur milieu…

Mathilde Ramadier : J’ai travaillé avec un dictionnaire d’argot du XIXe. Je ne parle pas italien et une amie me l’a conseillé pour introduire des petits mots qui donnent à entendre cette langue composite. Après, quand on vit à l’étranger, on choisit souvent de pratiquer la langue du pays où l’on vit. Mais l’important est que cela soit plausible, que l’on suggère qu’elles parlent une autre langue, sans être obligé de tout traduire.

Élodie Durand : C’est aussi un livre qui parle d’aujourd’hui. Il ouvre sur une dédicace aux femmes de chambre de l’IBIS des Batignolles, qui ont fait grève pendant deux ans pour mettre fin à des conditions de travail inacceptables. Ce sont des femmes étrangères, en lutte, qui apprennent ensemble à se battre, à faire de la politique.

Mathilde Ramadier : Par ce livre, on construit un pont vers le passé. C’est un signal du futur pour rendre hommage à cette histoire qui est un “#MeToo” avant l’heure. Elles ne se battent pas seulement pour des questions de conditions de travail. Elles se battent parce qu’elles ont en marre de se faire tripoter, tous les matins quand elles se rendent à l’usine. Leur grève part bien d’une ouvrière qui est mise à pied trois jours parce qu’on a trouvé sur elle des poussières de tabac. Le contremaître Roustan a vraiment existé. C’est d’ailleurs son vrai nom.

Élodie Durand : Il y a une forte invisibilisation de ce combat féministe. Il y a aujourd’hui un mouvement fort de femmes et d’autrices qui mettent à l’honneur les femmes disparues. Mais, au-delà des grandes femmes, il y a aussi ces mouvement collectifs qu’il est important de ne pas oublier. Elles étaient 1200 et elles ont trouvé en elles les ressources et l’unité de lancer ce mouvement collectif qui a résonné jusqu’à Paris.

Il y a deux images où vous donnez à voir des gestes de la main : le losange qui reprend le symbole de la vulve des luttes féministes et deux doigts mêlés en forme de bague. Ce sont des gestes qui existaient à l’époque ?

Élodie Durand : Je suis sourde et appareillée. Je suis en train d’apprendre la langue des signes. Les mains sont, pour moi, très importantes. Ce geste des anneaux signifie l’union de ces femmes. C’est une invention.

Mathilde Ramadier : Quant au geste féministe, c’est un anachronisme. C’est une main tendue vers le passé mais qui parle de notre époque.

De la même façon, elles se réunissent Chez Justine, un bar tenu par une femme et exclusivement fréquenté par des femmes.

Mathilde Ramadier : C’est une invention mais peut-être que cela a existé ? Pour un autre livre, je travaille sur l’histoire des cabarets et de nombreux établissements étaient tenus par des femmes. J’ai habité à Berlin où on trouve de nombreux cafés tenus par des hommes et presque exclusivement fréquentés par des hommes. C’était une forme de pied de nez d’inventer un lieu où elles puissent se retrouver, un lieu refuge. Elles ne pouvaient pas le faire chez elles, dans des logis souvent petits, ni à l’usine. Il fallait donc inventer ce lieu symbolique. Si les hommes étaient là, c’est hors champ.

La Belle de Mai – Fabrique de révolutions, paru le 26 août aux éditions Futuropolis.

Exposition de planches originales de Mathilde Ramadier et Élodie Durand jusqu’au 2 octobre à la Réserve à Bulles, 58 rue des Trois-frères-Barthélémy, Marseille 6e.

jeudi 12 septembre 2024

AG du Gd Comptoir 29 rue Toussaint le 20 Septembre

      Les adhérent·es de l'association, partenaires, structures et      habitant·es du quartier sont chaleureusement conviés !

INVITATION ASSEMBLEE GENERALE DU GRAND COMPTOIR

Vendredi 20 septembre 2024 

à 17h00

Au Comptoir de la Victorine

29 rue Toussaint 13003 Marseille

 

Je viens ! 
(formulaire d'inscription)

Au programme : 

17h : Assemblée générale

19h15 : Apéritif convivial dans le jardin

20h15 : Projection ciné plein Air “l’extraordinaire voyage de Marona”

L'ordre du jour de l'Assemblée  est le suivant :

❥ Présentation du rapport moral

❥ Présentation du Rapport d'Activités 2023

❥ Présentation du rapport financier

❥ Proposition d'affectation du résultat

❥ Point de situation & échanges sur le projet de réhabilitation du site du Comptoir de la Victorine

❥ Discussions et questions diverses

❥ Élection des membres du Conseil d'Administration

Pour avoir le droit de vote à l'Assemblée Générale Ordinaire, vous devez être à jour de votre cotisation. Si ce n'est pas le cas, vous pouvez la régler en ligne ici ou bien sur place le jour J (en chèques ou en espèces)

 

Au plaisir de vous y retrouver !

mercredi 11 septembre 2024

Le Couvent Levat - 52 Rue Levat - (Infos)

 

La Grande Tablée du Couvent - 2ème édition

par Association Juxtapoz

Le 15 septembre 2024, de 12h à 14h30

Le dimanche 15 septembre, Le Couvent accueillera la 2ème édition de la Grande Tablée, un banquet de quartier, organisé avec la Cie Rara Woulib (résidente du Couvent). Une grande fête qui réunira 350 personnes, voisins, usagers, résidents du Couvent, habitués et nouveaux, autour d'une grande tablée sur la terrasse. Le repas sera comme la précédente édition, ponctué de propositions artistiques l’après-midi et se poursuivra par une après-midi festive.

Le ticket repas est à 8 euros 

Si vous souhaitez participer à cette fête, vous pouvez acheter votre ticket repas sur le site Helloasso : https://www.helloasso.com/associations/association-juxtapoz/evenements/la-grande-tablee-du-couvent-2eme-edition


mardi 10 septembre 2024

Ancien local commercial 38 Rue François Barbini

 


Cet ancien local commercial, a fait l'objet de travaux sans permis de construire de Modification de destination, étant donné qu'il a été transformé en habitation.

Le CIQ a interpellé plusieurs fois le service de l'Urbanisme dont un courrier en RAR, les services des Mairies Centrale et de Secteur, sans réponse, ainsi que La Métropole sur les potelets non conformes qui auraient été posés par le "propriétaire" toujours non identifié...

Le CIQ a écrit aussi au Maire de Marseille par courrier RAR pour attirer son attention sur ces faits d'irrégularités

 M. le Maire nous a bien répondu en disant qu'il adressait notre courrier à M. Eric MERY le Conseiller Municipal Délégué à l'urbanisme et à l'aménagement durable "afin qu'il fasse l'objet d'un examen attentif", ceci le 21 Aout.

A ce jour aucune nouvelle de M. MERY..... 

Le CIQ a, à nouveau, interpellé les Services du Logement de la Ville de Marseille qui nous dit vouloir relancer le Service de l'Urbanisme. Décidemment ce "Service" qui n'en n'est pas un si l'on juge le nombre d'interpellations faites sans réponse de leur part, n'aura pas jamais eu autant de sollicitations.


Véhicule incendié rue Toussaint, est toujours là, malgré nos demandes d'enlèvement....

rue du Jet d'Eau - armoire fibre vandalisée rue du JET D'EAU (déjà signalée)


 




samedi 7 septembre 2024

"Ciné Le Gyptis" - rue Loubon

 

Newsletter du Gyptis • Du 11 septembre au 8 octobre 2024
 

ON OUVRE 🎊

Séances-événements, Retour de Cannes, avant-premières et week-end d’anniversaire, le Gyptis rouvre ses portes ce mercredi 11 septembre. Profitez de l’été indien au frais dans la salle du Gyptis !

 

RETOUR DE CANNES

Avant-premières, séances spéciales et films à l’affiche, venez découvrir les pépites cannoises sur l’écran du Gyptis !

De Jonás Trueba • Avec Itsaso Arana, Vito Sanz • 1h54 • Espagne, France

5 SÉANCES À PARTIR DU 11 SEPTEMBRE

Après 14 ans de vie commune, Ale et Alex ont une idée un peu folle : organiser une fête pour célébrer leur séparation.

En savoir plus

 
De Miguel Gomes • Avec Gonçalo Waddington, Crista Alfaiate, Cláudio Da Silva, Lang-Khê Tran • 2h08 • Portugal, Italie, France

DIMANCHE 15 SEPTEMBRE À 17H30

Avant-première présentée par son coproducteur Thomas Ordonneau

1918, Edward, fonctionnaire de l’Empire britannique, s’enfuit le jour où il devait épouser sa fiancée, Molly. Déterminée à se marier, Molly part à sa recherche.

En savoir plus

De Alexis Langlois • Avec Louiza Aura, Gio Ventura, Bilal Hassani, Alma Jodorowsky • 1h55 • France, Belgique

MARDI 17 SEPTEMBRE À 19H

Avant-première suivie d’une rencontre avec le compositeur de la musique du film Pierre Desprats

2055. Un Youtubeur hyperbotoxé de 65 ans, poste une vidéo dédiée à Mimi Madamour, une chanteuse des 00’s. Il raconte son destin incandescent jusqu’à sa descente aux enfers.

En savoir plus

 
De Boris Lojkine • Avec Abou Sangare, Nina Meurisse, Alpha Oumar Sow • 1h33 • France

MERCREDI 25 SEPTEMBRE À 19H

Avant-première

Tandis qu’il pédale dans les rues de Paris pour livrer des repas, Souleymane répète son histoire. Il doit passer son entretien de demande d’asile, le sésame pour obtenir des papiers. Mais Souleymane n’est pas prêt.

En savoir plus