dimanche 24 avril 2022

Sur MARSACTU (extraits)

 

À Bougainville, la possibilité d’un parc en terres polluées

REPORTAGE
le 19 Avr 2022
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Actuellement en chantier, le futur parc de Bougainville doit s'installer sur d'anciennes terres industrielles, riches en métaux lourds et divers hydrocarbures. L'objectif : remettre de la nature sur une terre rendue stérile par des siècles d'activités.

Le diagnostic environnemental fait froid dans le dos : on y trouve un panaché des différents dérivés d’hydrocarbures, solvants chlorés et métaux lourds – mercure, plomb, zinc, arsenic – en grande quantité. De quoi hérisser d’effroi les parents qui piaffent dans l’attente de l’ouverture du seul parc digne de ce nom dans le secteur. “Nous savons que nous arrivions ici sur une zone inscrite dans une histoire industrielle, explique Anita Leroux, directrice de projet au sein d’Euroméditerranée. Une fois que nous sommes devenus propriétaires du foncier, nous avons lancé une étude pour connaître l’état des sols et le type de pollutions”.
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L’ensemble des points chauds de la pollution identifiés par les sondages systématiques doivent être traités. Nous avons mis en place un plan de gestion des terres polluées qui prévoit deux types de traitements, détaille Anita Leroux. Pour les points les plus pollués, notamment en métaux lourds on enlève et on évacue. Pour les zones moins polluées, on choisit de traiter sur place”.

........Le traitement de la pollution ne se limite pas aux sols. L’aménageur a une surveillance attentive du cours d’eau qui doit servir d’épine dorsale au parc. L’ancien biaou des Aygalades traverse une vaste zone industrielle depuis les bassins versants du massif de l’Étoile. “Pour cela nous travaillons avec l’institut méditerranéen de biodiversité d’écologie (IMBE) qui réalise une étude sur le long terme de cette rivière urbaine, complète Édouard Rauline. Ils étudient notamment les niveaux de concentration de certaines bactéries et micro-organismes qui renseignent sur l’état de la rivière et la concentration de certains polluants“. En 2020, Marsactu avait raconté comment le ruisseau présentait des taux élevés de chrome VI, justement révélés par les chercheurs de l’IMBE.

 Si les minots pourront bientôt patauger dans le ruisseau, il faudra attendre longtemps avant qu’ils y croisent un poisson. Et malheur à eux s’ils envisagent de manger le produit de leur pêche…


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