dimanche 11 octobre 2020


Le gouvernement durcit le ton contre les squatteurs

Les affaire de propriétaires ne pouvant plus récupérer leurs biens ont enflammé les réseaux sociaux ces dernières semaines. Il y a quelques temps par exemple, une vidéo montrant une altercation avec des squatteurs à Saint-Honoré-les-Bains (Nièvre) a fait beaucoup de bruit. Mais c’est certainement celle des retraités lyonnais ne pouvant plus accéder à leur logement à Théoule-sur-Mer, très médiatisée, qui a accéléré les choses. Durant cet épisode, un couple de retraités a vu sa propriété être occupée illégalement pendant 3 semaines sans rien pouvoir faire. S’ils ont pu finalement la récupérer, l’émotion qu’a soulevé cette mésaventure a poussé la ministre chargée du logement, Emmanuelle Wargon, à s’en emparer vers la mi-septembre.

Cette dernière a expliqué que cela lui a permis de se rendre compte qu’en termes de squat, la loi n’était « pas claire » et « pas facile à faire appliquer ». Ainsi elle a soutenu un amendement, qui a été déposé le 16 septembre dernier au projet loi de simplification de l’action publique ("Asap"), et qui vise à aider les propriétaires à retrouver leur logement beaucoup plus rapidement. Selon ce texte, la marche à suivre pour évacuer des squatteurs sera la suivante et sera valable aussi bien pour les résidences principales que secondaires :

  • Après constatation du squat, le propriétaire devra déposer une plainte auprès du préfet en prouvant qu’il est bien l’occupant légal ;
  • Le préfet devra alors répondre à la demande sous 48 heures. Ensuite, il informera les squatteurs en leur donnant 24h pour quitter les lieux ;
  • Passé ce délai, le préfet pourra demander l’intervention de la force publique.

A noter que même pendant la trêve hivernale, les squatteurs peuvent être expulsés à tout moment.

Le projet de loi de simplification de l’action publique est examiné en première lecture à l'Assemblée Nationale depuis le 28 septembre.

 

 

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