Publié le samedi 24 septembre 2011 à 17H55 "La Provence" (Extrait)
"En France, selon les territoires, l'espérance de vie peut varier d'une dizaine d'années. Un écart qui se constate à l'intérieur même des grandes métropoles. Marseille en est un exemple."
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"Si en France, selon les territoires, l'espérance de vie peut varier d'une dizaine d'années, l'écart se constate aussi à l'intérieur même des grandes métropoles. Marseille en est un exemple. Vous voulez y vivre vieux ? Allez donc habiter dans le 8e arrondissement ! C'est à la rue Paradis, au Prado, à la Vieille Chapelle, bref dans les beaux quartiers de la cité phocéenne que le risque de mourir avant 65 ans est le plus faible : -23 % par rapport à la moyenne nationale qui s'établit en France à environ 20 % de l'ensemble des décès. Ainsi, "en moins d'un quart d'heure de trajet en métro du sud au nord de Marseille, le risque de mourir prématurément (avant 65 ans) augmente jusqu'à 70 % d'un quartier à l'autre" constate Emmanuel Vigneron.
Et ces écarts ne doivent rien au hasard : la carte de la surmortalité par quartier recoupe parfaitement celle du niveau de vie des habitants. C'est clairement dans les quartiers les plus riches, les mieux dotés en terme d'offre de santé, dans lesquels vivent les catégories socioprofessionnelles les plus élevées, que les risques de mourir avant l'heure sont le moins élevés : -5 % dans le 7e (toujours par rapport à la moyenne nationale), -13% dans le 9e, -20% dans le 12e.
Si les 4e et 5e arrondissements se situent dans la moyenne nationale, la situation est beaucoup moins rose au centre et au nord de la ville : 5% de décès prématurés en plus dans le 16e, 8% dans le 12e, 10% dans le 16e,
30% dans le 1er,
33% dans le 2e
et jusqu'à 38% dans le 3e, considéré comme l'un des quartiers les plus pauvres de France."
(Sophie MANELLI)
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