La mairie ne récupèrera pas la Villa Rose à la Belle-de-Mai
Le renoncement ne passe pas. Ce week-end, des associations de la Belle-de-Mai constituées en collectif de défense ont signé un communiqué commun, contestant la décision de la Ville de Marseille de ne pas préempter la villa Rose, qui accueillait depuis des lustres des services de soins de l’AP-HM. Les associations du quartier planchaient sur un “un projet de santé communautaire avec les outils de l’éducation populaire“, indiquent-ils dans leur communiqué. La mairie de Marseille ne les suit pas sur ce point, comme le confirme à la Marseillaise le conseiller municipal délégué au patrimoine, Éric Méry. “Il n’y a pas de renonciation car il n’y a pas de projet défini, répond-il à nos confrères. Quand on a des besoins, on n’hésite pas. La mairie des 2/3 m’avait demandé de préempter, mais on s’est rendu compte qu’il y avait trop de travaux de transformation”.
Les futurs acquéreurs doivent débourser 680 000 euros pour acheter la maison de maître et en faire leur résidence principale. L’un d’eux est un des cofondateurs du Delta festival. Un lieu de résidence d’artistes a été évoqué, démenti depuis. “C’est une acquisition personnelle. Je veux en faire ma résidence principale, ça n’a rien à voir avec le Delta festival et ce n’est pas pour écraser les associations, répond à La Marseillaise Matthieu Predal. On est trois amis en colocation qui en ont marre de payer un loyer. On a eu un coup de cœur pour cette maison qu’on ne dénaturera pas”.
Une réunion est prévue entre la mairie de secteur et le collectif de défense. Le délai de préemption court jusqu’au 3 février.
Source : La Marseillaise